Interview Databook HNK 2000 Kyukyoku Kaisetsusho
M. Buronson, comment est née l’idée de Hokuto no Ken ?
Nous voulions créer une saga dans laquelle les protagonistes seraient des hommes en chair et en os, quelle meilleure idée que d’en faire des maîtres en arts martiaux ?
Comment avez-vous fait pour les noms des personnages ?
Nous avons d’abord pensé au personnage avant de lui attribuer un nom. Par exemple Jagi, qui est un personnage mauvais, dérive phonétiquement du mot Jogu qui signifie “Le Mal”. Par contre pour Raoh le nom n’a pas de signification, nous avons mis tout un tas de syllabes sur la table et nous avons jumelé celles qui sonnaient le mieux.
Et pour les techniques ?
Pour les techniques nous nous sommes servis d’un dictionnaire d’anciens arts martiaux mais nous n’avons pas repris les noms fidèlement, nous en avons fait un mix.
Quelle est votre technique préférée ?
Le saut ultime du Nanto Suichoken de Rei.
Quelles ont été les difficultés rencontrées lors que la création des personnages ?
Ça dépend. J’avais une idée bien définie des guerriers Nanto : je voulais créer un art martial léger et élégant. Par contre des guerriers comme ceux du Nanto Goshasei m’ont posés des problèmes… j’étais à court d’idées mais la série devait encore continuer un peu.
Qu’avez-vous à dire à propos des méchants si fascinants ?
Avec le temps j’ai dû changer les caractéristiques des salauds. Je ne pouvais pas proposer des Golan ou des Jagi continuellement, la série serait devenue casse-pieds et Kenshirō aurait affronté des ennemis de bas niveau spirituel sans pouvoir devenir de plus en plus fort. C’est alors que j’ai fais intervenir Souther, un ennemi insensible au Hokuto. A partir de là j’ai tenté de mieux présenter les bad-guys, avec leurs convictions et leurs ambitions et souvent un lourd passé sur leurs épaules. Kaioh en est un bon exemple.
Et Raoh ? Sa présence semble dominer la série, parfois même plus que Kenshirō.
Raoh est peut-être le personnage auquel nous étions le plus liés. L’idée originale était d’en faire le Roi de la Shura mais nous avons laissé tomber l’idée. Nous voulions un mauvais au visage pur et au regard limpide bien qu’impitoyable… de là est né Raoh. Il est le personnage central, auxquels se réfèrent souvent Ken et Toki, de manière progressive. Par exemple après la disparition de Souther il fallait faire apparaître un personnage plus puissant, nous avons alors décidés de monter la puissance de Toki par rapport à sa première apparition et de faire le combat fratricide avec Raoh. De cette manière le personnage de Toki a été défini plus précisément et les forces en concours ont augmentés de manière significative. Ensuite il ne nous restait plus qu’à confronter les 3 frères entre eux. J’avoue qu’il m’a été très difficile de continuer l’histoire après la mort de Raoh, j’ai vraiment ressenti un manque.
Nous avons vu les personnages dont la naissance fut difficile, qu’en est-il de ceux qui furent faciles à créer ?
Le personnage de Souther est né très spontanément.